« La photographie comme un langage, vue par Olivier WEBER »
« A partir d’une photo j’en parle parce que, mon ami Malay survivant des camps de la mort au Cambodge est ici, Malay PHCAR.
Il est dans la forêt Pol Pot, il marche comme ça…vers le ciel, vers le soleil, majestueux avec son bâton. Derrière, il y a le frère n°1, n°2, n°3 Ieng Sary, Khieu Samphan, au milieu il y a un jeune garde du corps, qui a 20 ans et qui va devenir l’un des chefs khmers rouges…
On a montré la photo, c’est très compliqué au responsable khmer rouge qui est toujours en poste là, dans la forêt. Ce n’est plus un rebelle, c’est un général d’armée, grand corrompu.
Evidemment c’était la photo interdite…on a eu des menaces de mort plus que ça, mais on a bâtit tout un…deux documentaires, surtout le deuxième pour France 2, autour de cette photo interdite. C’était comment…Euh, finalement cette photo symbolisait aussi…symbolisait le régime khmer rouge, le Génocide, puis leur impunité aujourd’hui, voilà…
Cette photo pour moi elle est magique, elle est vraiment la liberté guidant le peuple dans le sang, le peuple va se faire massacré par le libérateur…
Retrouvé l’une des photographie, donc c’est la photo nous a permis de dénoncer d’autant plus les khmers rouges aujourd’hui, voilà. »
« La photographie comme un langage, vue par Olivier WEBER »
Olivier WEBER est auteur du livre « Les Impunis« , paru aux éditions de Robert Laffont; et réalisateur de documentaires RETOUR AU CAMBODGE – France 5, France 2 et VOYAGE
LES RUBIS DES KHMERS ROUGES – France 2
ENRICHISSANT – Hier soir au Café Monde et Médias, Place de la République
Soirée-rencontre – « La photographie comme un langage » http://www.aneyeforaneye.org/
Ils sont écrivains, Grand Reporter, Photojournaliste, Réalisateurs…Ils sont venus parler de leurs professions, et ils apportent leurs soutiens à l’association An Eye For An Eye – AEFAE
L’association AN EYE FOR AN EYE crée des correspondances photographiques pérennes entre des groupes d’enfants en situation économique, sociale, ou psychologique difficile à travers le monde. La photographie, enseignée comme un langage, leur donne la possibilité de communiquer les uns avec les autres, bien que ne parlant pas la même langue et ne pouvant pas se rencontrer physiquement.
Les enfants sont considérés comme des auteurs. Ils apprennent les techniques de base en photographie, et chaque groupe est parrainé par un photographe professionnel. Les photos prises au cours des ateliers sont le fruit d’une intention exprimée par les enfants photographes dans une démarche de partage avec leurs correspondants. Les enfants travaillent avec un cadre en carton afin de réfléchir à ce qu’ils souhaitent montrer avant de prendre une photo.
Les adultes ne sont que des facilitateurs. Les enfants légendent eux-mêmes leurs photos et les présentent au public lors d’expositions.
L’acceptation de la diversité culturelle est un des grands enjeux du monde actuel. Elle est un des facteurs essentiels de la lutte contre la pauvreté et contre les exclusions, et, plus largement, l’une des conditions pour que s’établissent entre les hommes des rapports sains et mutuellement enrichissants.
Permettre à des enfants d’entrer en contact avec des enfants d’un autre monde que le leur, c’est leur donner le moyen de « sentir » puis de connaître et de comprendre leur propre environnement social et culturel.
Utilisant la photographie comme outil de narration et de communication, le projet AN EYE FOR AN EYE vise à favoriser l’accès à la culture, l’égalité des chances, et à créer du lien social entre enfants de cultures différentes, y compris au sein d’un même territoire. À terme, c’est leur donner le moyen de communiquer et d’échanger avec « l’Autre » par- delà les appartenances.